Confortées par les récentes études montrant le « désir de campagne » des Français, les Rencontres d’automne de Besançon ont répondu à la question du défi démocratique des territoires ruraux tout en formulant des propositions concrètes pour peu que l’on aborde les questions de flux migratoires, internationaux ou transnationaux, avec la plus grande sensibilité humaine, sociale politique et philosophique. Les territoires séduisent ! Leur potentiel doit être affirmé et compris ont insisté martelés les intervenants invités par l’Association Nationale des Nouvelles Ruralités (ANNR).
Comprenons bien que la fonction résidentielle ne peut pas constituer une spécialité des territoires ruraux et la réussite démographique, fondement de leur avenir, passe par le déploiement de stratégies concrètes en matière de culture, de logement et d‘entrepreneuriat. Plus généralement de projet ! Point d’accord, leur réussite impose le rejet du modèle venu d’en haut. Les stratégies doivent en effet s’inspirer de la diversité et s’incarner dans les initiatives des territoires en les mettant en réseau.
PLACE AUX PROJETS
ATTRACTIVITE – Privilégier l’attractivité qualitative et différentiée, par rapport au quantitatif et productivisme. Les attentes des citoyens sont multiples et la campagne n’est pas uniforme. Point de salut dans la globalisation !
IDENTITE – Adapter l’attractivité à chacun des territoires en fonction de sa nature et de son identité tout en privilégiant la culture d’accueil avec humanité et hospitalité. La démarche participative, piste d’intégration, constitue un atout supplémentaire.
ACCUEIL – Montrer la qualité de vie dans un contexte où les politiques d’accueil en particulier dans le domaine économique ne peuvent se concevoir que dans un temps long. Et en donnant la priorité à l’ingénierie d’investissement.
HABITABILITE – L’habitabilité des territoires constitue la porte d’entrée de la revitalisation. Des territoires habités, et bien habités, se distinguent justement par la capacité à habiter le territoire, de façon sociale, en matière de logement et plus largement culturelle.
FISCALITE – Un rééquilibrage de la fiscalité en tenant compte des handicaps naturels et souvent de l’isolement s’impose en repensant la notion de service public en direction de celle de services aux publics. Le public des territoires exprime des besoins et des attentes spécifiques.
FONCIER – La gestion du foncier doit être repensée globalement dans le cadre des établissements publics fonciers (EPF). Maîtriser le foncier sur le moyen et long terme au travers des projets collectifs impliquant les élus locaux permettra d’éviter la spéculation et de bâtir un développement répondant aux attentes tant des entreprises que des collectivités que des citoyens.
PARTAGE – Répondre à la question : comment le rural et l’urbain peuvent-ils s’accueillir ? Cette compréhension du rapport aux autres fera émerger l’idée d’un plus grand partage des territoires. Et de plus de partage dans la vie dans les territoires.
MOTS – Travailler sur les mots et les éléments de langage de la ruralité pour éclairer l’opinion. Dire de quoi est fait le projet de Nouvelles Ruralités. Derrière les mots territoires ou campagne vivent des femmes, des hommes et se portent des valeurs durables trop peu explicitées. Expliquons-les pour une meilleure compréhension.
AGRICULTURE – L’agriculture n’est pas le moteur mais le carburant des territoires. Elle ne fait pas que façonner le paysage d’après pétrole et continue d’affirmer sa vocation de terre nourricière. C’est justement par sa place retrouvée au cœur de la société que la durabilité trouvera une expression symbolique.
Monsieur Gérard PELTRE – Président de l’association Ruralité Environnement Développement
Madame Anne COSTE – Professeur de l’Université de Grenoble Alpes -ENSAG (École nationale supérieure d’architecture de Grenoble) et ERPS (Espace Rural Projet Spatial).
Monsieur Arnaud MARTHEY – Maire de Baume-les- Dames
Monsieur Bernard DELCROS – Sénateur du Cantal
Monsieur Bertrand CAZAL – Chargé de mission de l’accueil de populations au CGET du Massif Central
Madame Brigitte BACCAINI – Sous-directrice de l’Observation des analyses statistiques au CGET, en charge de l’Observatoire des territoires (et de l’ONPV)
Monsieur Charles-Ferdinand NOTHOMB – Ministre d’Etat (Belgique) et président de la Fondation pour le développement Nord-Sud/Méditerranée
Clémence DUPUIS – Architecte
Daniel PRIEUR – Président de la Chambre d’agriculture du Doubs/Territoire de Belfort, président du groupe Monde rural
Monsieur Eric BOUCHER – Président de «Baron précision»
Madame Florence PUIG – La Poste
Monsieur Gérard-François DUMONT – Professeur
Monsieur Gilles BOUNHOL – Maire d’Arvieu (Aveyron)
Monsieur Hervé BARIOULET – Direction stratégie et territoire à la ville de Besançon
Monsieur Jean-Yves PINEAU – « Les Localos »
Monsieur Laurent SAGE – Chargé de mission «Intelligence économique France/Suisse à la CCI du Doubs
Madame Marie-Guite DUFAY – Présidente de la région Bourgogne/Franche-Comté
Monsieur Olivier JACQUIN – Sénateur de la Meurthe et Moselle
Monsieur Pascal GUITTARD – Chargé de mission de l’accueil de populations au CGET du Massif Central
Monsieur Romain LAJARGE – Professeur de l’Université de Grenoble Alpes -ENSAG (École nationale supérieure d’architecture de Grenoble) et ERPS (Espace Rural Projet Spatial).